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Solo j'fais naufrage } Daghild Cadre1Solo j'fais naufrage } Daghild Cadre3

Solo j'fais naufrage } Daghild

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Message posté : Lun 29 Jan 2018 - 0:12 Message
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Gabriel Brynjolfson
Snakr - Artisan

Gabriel Brynjolfson

Snakr - Artisan
Infos de base∞ Nombre de messages : 1122
∞ Nombre de messages RP : 54
∞ Âge du personnage : 33 ans
∞ Caste : Artisans
∞ Métier : Forgeron
∞ Statut : Célibataire
∞ Liens rapides : × Présentation
× La forge
× Relations
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× Inventaire
× Défis
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Solo j'fais naufrage } Daghild 180112050724235522154466204/10Solo j'fais naufrage } Daghild 18011205082523552215446622  (4/10)
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Solo j'fais naufrage } Daghild 180112051013235522154466293/10Solo j'fais naufrage } Daghild 18011205082523552215446622  (3/10)
Description sommaire:
Dans le pire, c'est moi le meilleur × Jarða × Snjár, 602


Ses mains ensanglantées, rongées par la pierre, crispaient le sac en toile qu’il tenait contre son échine. Chaque pas le faisait sauter sur son épaule, le blessait, mais le grand brun semblait absorbé par un lointain horizon, détaché de la matérialité sinistre. Les ongles cassés, incrustés de terre, la peau blanche et la gueule défaite, il avait plus des airs de guerrier fracassé par des vagues d’ennemis que d’un forgeron, modeste, trimbalant avec lui le maigre butin de son excursion. En quittant Fálki et ses terribles hauteurs, il avait escompté ramener chez lui de précieuses pierres vertes, les fameuses « cœur d’orage » que l’on ne trouvait qu’en minant les falaises des forêts les plus denses. Son expédition s’était révélée désastreuse. Oh, il avait trouvé un filon… Mais avec lui, un glissement de terrain qui avait manqué de l’engloutir pour toujours. Il s’en était sorti avec un honneur amoché et quelques impacts de roches, qui marbreraient bientôt son dos. Refusant de quitter les lieux bredouille et armé d’une pioche forgée à la va-vite, il avait extrait quelques minerais de fer, ceux-là même qu’il transportait désormais sur son dos. Il était curieux de savoir si le fer de Fálki était différent de celui de son île d’adoption, Snákr…

Sautant au bas d’un chemin escarpé qui le mènerait droit vers les drakkars, Gabriel feint d’ignorer la douleur saisissante qui lui saisit le genou droit – l’âge ne ratait pas une occasion de se rappeler à son bon souvenir. Les dents crispées, il poursuivit son chemin au travers des dunes vallonnées, laissant ses pensées s’égarer du côté de sa Solveig. L’enfant ne cessait de grandir, elle avait l’œil vif et l’esprit agile, et ne manquerait pas de devenir une femme aussi belle et décidée que ne l’était sa mère. Il espérait de son côté – d’un espoir timide et qui ne se dit pas – qu’il lui laisserait une image moins dégradée de la gente masculine. Sa fille baignait dans un univers où les hommes avaient guère droit au chapitre, pire encore pour les individus de Snákr. Des animaux ? Non, pire, car pour les filles de Fálki, les animaux avaient le mérite de ne pas chercher la souffrance d’autrui… Et il sentait ce jugement dès que le regard des farouches guerrières de l’île se posait sur lui. Il s’aventurait rarement au-delà des frontières du village où vivait Astrid, conscient que son statut de capitaine le préservait de bien des troubles.

Ici, loin d’Astrid et au milieu de rien, il ne valait pas bien plus qu’une merde de goule.
Il pressa le pas pour aborder le premier capitaine de drakkar en partance pour Jarða, peu désireux de s’attarder près de ces rivages sauvages et paradisiaques. Sur sa lancée et bien avant d’atteindre son objectif, alors que ses yeux clairs caressaient la silhouette lointaine d’un majestueux bâtiment des flots, il percuta quelque chose, quelqu’un. Une cascade de cheveux blonds dans son champ de vision, un air farouche, des épaules en tension sous une armure de cuir légère… La collision fut brève, fugitive, mais Gabriel sut immédiatement qu’elle lui attirerait toute la misère du monde. La fille ne lui laissa pas le temps de reprendre son équilibre, ni même de filer sans demander son reste, elle l’empoigna par l’épaule et brusquement, le retourna pour qu’ils se fassent face. Lui, elle, et ses deux comparses aux mines coléreuses.

« Je suis désolé…
_Désolé de quoi, Snákrson ?
»

Ses vêtements ne pouvaient tromper personne, il entrait aisément dans le stéréotype de l’ilien sans fioritures, à l’apparence rustre et monolithique – bien loin du cliché que l’on se faisait des habitants de Bjǫrn, hautains et poudrés. Il mordit l’intérieur de sa joue, conscient que la moindre de ses paroles pourrait, et serait, mal interprétée. Qu’importe qu’il soit d’un tempérament doux, que toute sa gestuelle pointe son mal-être et son envie d’éviter le contact, le belliqueux n’entend que les mots de guerre.

« De ne pas vous avoir vu.
_Les hommes comme toi ne voient rien. Que fais-tu ici ?
_Visiteur. Je venais en visite, et je m’en vais…
_Visiter qui ? Il tient quelque chose. »

Une deuxième Fálkidottir désigna du chef le sac qu’il transportait. Si la diversion était bienvenue – car il n’avait pas l’intention de révéler à quiconque qu’il venait rendre visite à Astrid et leur enfant – il n’était pas certain que cela ne viendrait pas le desservir. Après tout, s'il n'était pas interdit de miner sur une île voisine, c'était un prétexte aussi bon qu'un autre pour lui tomber sur le râble.

« Cela ne vous regarde pas. » Protestation vaine, la blonde lui arracha le sac de l’épaule. La corde glissa de ses doigts, et brûla l’intérieur de sa main qui se remit à saigner. D’un œil interloqué et distant, il mira la traînée de sang qui lui sectionnait la paume. Lui qui détestait avoir les mains sales… Ces dernières étaient sans doute ce qu’il avait de plus précieux, elles étaient son instrument de travail et de survie.
« Des pierres ? » Interrogea la blonde, la voix gorgée de soupçons. La bouche engourdie, il répliqua dans un haussement d’épaules. « Seulement du fer. Du fer de Fálki. »

Il sut dès lors qu’il avait perdu. Il ne lui restait qu’à négocier le montant de la perte.

« Très bien. Si vous le prenez ainsi... Je n'ai rien fait pour vous nuire. Je suis forgeron. Je ne pensais pas à mal.
_En prenant ce qui ne t’appartient pas ?
_La montagne n’appartient à personne. »


Un sourire goguenard lui répondit. Il n’était pas impossible qu’elles le laissent tranquille… Il ne cherchait pas à nuire, ni même à s’enfuir. Elles ne semblaient pas si hostiles, tout compte fait. D’ailleurs, elle lui tendit son sac, un air affable peint sur les traits. « Merci… » La pulpe de ses doigts eut à peine le temps de frôler la toile de jute… Elle l’arracha brusquement, le brandit haut et sans qu’il n’ait pu anticiper et reculer, elle abattit le tout sur le coin de son crâne et tout devint noir, et tout siffla. Est-ce qu’il saignait, est-ce qu’il cria ? Il n’était pas sûr, il ne prit conscience de l’acte que lorsque ses pieds se dérobèrent sous lui et qu’il tomba, lourdement, dos contre terre. Il voyait trouble, mais il vit et sentit très bien la fille se pencher sur lui et lui saisir le col.

« Putain de Snákrson ! »

Si seulement il réfléchissait avant d’agir… Il aurait protégé son visage et attendu qu’elles se soient lassées de lui, ce qui ne tarderait pas s’il s’abstenait de riposter. Mais Gabriel n’était pas fait ainsi. C’était un rêveur, un sentimental… Et une saloperie d’impulsif. Il n’aurait sans doute pas dû saisir cette fille par les cheveux et la jeter par terre, il n’était pas plus malin de fermer son poing au travers du visage de la deuxième – surtout en ayant connaissance qu’elle était trois.

©️icons DΛNDELION
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Message posté : Dim 11 Fév 2018 - 10:44 Message
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C’était une journée comme elle les aimait. Une de ces journées chaudes et lumineuses qui lui faisait croire en la bienveillance des Dieux. Dans ces moments là, son regard embrassait le paysage avec amour et satisfaction. Une satisfaction qui allait au delà du compréhensible. Dans ces moments là elle se savait à sa place dans ce vaste univers. A sa place et en paix avec elle-même.
L’activité portuaire offrait un spectacle des plus captivants. Autant de couleurs, de voiles, et de navires bougeant et remuant. Ces bâtiments pareils à des oiseaux posés sur l’onde grouillaient de vie et d’action. Ici et là, tels des fourmis, des gens s’activaient pour manoeuvrer ces seigneurs des mers, pour y charger ou y décharger biens, marchandises, trésors de guerre. Ponts, quais, plage, rien n’échappait à l’effervescence des hommes. C’était un spectacle sensationnel, presque euphorisant. Une pièce de théâtre finement montée où chaque acteur jouait son rôle à la perfection. Le soleil miroitait sur l’eau claire ajoutant quelques effets scintillants à la scène. Un sourire satisfait étira ses lèvres tandis que son regard vagabondait ici et là, embrassant chaque détail de cette scène d’acteurs. Chacun faisait quelque chose, personne n’était inactif. Personne sauf peut-être elle. Installée précairement sur le bôme de son drakkar, Daghild laissait ses jambes se balancer comme une enfant. Gardant son équilibre aussi tranquillement qu’un oiseau, elle mangeait une pomme tout en se délectant de la vue. Sous elle, l’activité n’en était pas moins présente. Un regard ici, un ordre là, elle supervisait quand bien même le chargement du navire pour sa prochaine expédition. Parfaitement rodé à l’exercice, son équipage n’avait pas forcément besoin d’elle. Chaque fille savait ce qu’elle avait à faire. La jeune femme, du haut de son perchoir, n’était là que pour vaguement contrôler et surtout observer le spectacle qu’offrait le port.

Le Fer-de-Lance c’était comme sa maison. Elle aimait plus que tout son drakkar, il était son ami, son foyer, et presque comme son enfant. Quiconque ne navigue pas, pourrait penser qu’un bateau est un simple objet de bois sous contrôle des Hommes. Mais pas pour elle. Pour elle, le Fer-de-Lance était vivant. Il avait son caractère, ses manies. Il grinçait et rouspétait si on arrimait pas convenablement les barriques de flotte, joutait légèrement sur bâbord si ses voiles n’étaient pas parfaitement repliées. Bref, il lui parlait. Et à force de naviguer dessus, elle en était venue à le connaitre par coeur. Voilà pour quoi, assise au bord du vide, elle ne craignait nullement la chute. Tout son être vibrait au rythme des lents balancements du navire. Jamais, son drakkar ne la ferait chuter. Elle le savait. Elle le soignait trop pour qu’il se retourne un jour contre elle, et dans ses yeux peints sur la proue elle y voyait toujours de la gratitude et la promesse d’une navigation sûre.

Croquant une nouvelle fois dans sa pomme elle pencha légèrement la tête pour écouter ce que lui criait son premier lieutenant. D’un geste de la main elle indiqua qu’elle avait reçu l’information. Il ne restait plus grand chose à charger. Tant mieux, elle serait rentrée pour le début d’après-midi, ce qui lui permettrait peut-être de faire travailler Solveig au maniement de la hache. Du moins, si la gamine était partante car dans le cas contraire, elle n’en tirerait rien… Bah, elle verrait bien. Confiante, elle reprit son observation du paysage. Le port était vraiment en effervescence aujourd’hui. Plusieurs navires étaient en partance pour d’autres îles, et d’autres rentraient à la maison. Elle observa le Gokstad manoeuvrer sa voile pour venir lentement s’amarrer au quai. A en juger par l’état de ses avirons, l’équipage avait essuyé une escarmouche, mais apparement il s’en sortait vainqueur vu les mines de ses matelots. Son regard sauta sur un groupe de jeunes femmes qui quittaient le port avec empressement. Elles chahutaient joyeusement entre elles, et se bousculaient tout en se faufilant entre les différentes commerçantes. Là, on marchandait, échangeait des biens. Les ballots de toiles passaient de mains en mains, difficilement transportés par les quelques esclaves présents. Une poignée de mains ici, une tape sur l’épaule là, l’affaire était conclue. Une bourrasque fit soudainement danser le Fer-de-Lance. En dessous, elle sentit les regards se lever brusquement vers elle, craignant la chute du Second. Daghild se mit à rire et leva les yeux vers le ciel. Ce dernier offrait un tout autre spectacle. Une multitude de rapaces embrasait les cieux. Tantôt planant, tantôt piquant, ou alors rejoignant à tire d’aile leur nichoir dans la glorieuse Poka. Son regard suivit d’ailleurs ces derniers jusqu’aux falaises qui cachaient habilement la capitale de Fálki. De là, il glissa sur les dîtes falaises jusqu’à un point sombre qui se mouvait difficilement vers la plage. Son oeil acéré y reconnu là un homme, et non moins qu’un Snarkson. Une grimace étira légèrement ses lèvres et elle suivit un moment la progression de l’homme. Ce dernier sauta un chemin escarpé pliant plus sur une jambe que l’autre. De là où elle était on aurait pu croire à un clochard vagabond venu de la mauvaise île. Mais le don d’observation de Daghild y reconnu un homme qui avait affronté la montagne, en témoignait d’ailleurs le baluchon qu’il se trimballait sur l’épaule. Le temps qu’il parvienne aux Drakkars, elle aurait tout le temps de savoir qui il était, et ce, sans bouger de son poste d’observation. Ses yeux partirent donc à la conquête d’autres lieux. Les filles avaient cessé de chahuter et continuaient à s’éloigner du port. Parmi elle, elle reconnu un membre d’équipage. Comment ? A non, c’était bon. Elle avait donné congé à Brienne en récompense pour avoir prit le premier quart sans rechigner. Elle les suivit un instant avant de comprendre qu’elles allaient être obligées de croiser le Snarkson. Sur cette observation, son intérêt pour ce qui allait se produire redoubla; Elle avait un homme seul et en piteux état, face à trois jeunes femmes visiblement excitées.
Un cri par le dessous retint son attention. Baissant les yeux elle répondit à son lieutenant, recroqua dans sa pomme puis chercha de nouveau l’homme du regard. Ce dernier, bien qu’apparemment boitillant avait plutôt bien progressé. Plissant les yeux il lui sembla reconnaitre de loin le père de Solveig. Ce Snarkson qu’elle croisait malgré elle trop régulièrement lorsqu’il venait rendre visite à sa fille. Elle ne comprenait d’ailleurs toujours pas pourquoi Astrid autorisait une telle chose. Mais cette dernière étant à la fois adulte et son capitaine, elle n’avait mot à dire sur le sujet. Après tout, voilà bien des affaires qui ne la regardaient pas. Cependant, elle n’avait guère l’habitude de voir Gabriel avec un tel aspect. Aurait-il subit les mauvais tour de sa progéniture dans la matinée ? Astrid lui aurait-elle intimé de déguerpir de façon malaisée ? Non, cela n’avait pas de sens.
Et tandis que son esprit tentait d’échafauder une explication quant à l’aspect du forgeron, ses yeux, eux, ne purent que contempler la scène qui se jouait. Elle grimaça.
A n’en pas douter Brienne et ses copines étaient d’humeur trop révoltée pour laisser une occasion pareille leur échapper. Comme des chiens attirés par un chaton elles s’en prirent à lui. Toutefois le chaton ne parut pas si inoffensif et sortit aussitôt les griffes.
Lorsqu’elle vit Gabriel porter le premier coup, Daghild grogna. Mais quel imbécile ! Ne pouvait-il donc pas laisser passer l’affront et s’en aller indemne. Blessé dans son orgueil mais indemne ! Quel crétin !
Mais elle grogna aussi contre elle. Pour ce qu’elle s’apprêtait à faire.

Sa pomme coincée entre les dents, elle sauta sur le rouf, puis se laissa glisser sur le pont, sous le regard interrogateur de certaines de ses filles. Sans un mot elle se dirigea vers la passerelle et mit pied à terre. L’idée d’intervenir lui déplaisait fortement. Daghild n’était pas du genre à se mêler de ce qui ne la regardait pas. Elle n’était pas du genre à se mêler de quoique ce soit en fait. Sa vie et sa condition lui convenait parfaitement, et elle avait appris rapidement que se satisfaire de ce qu’on avait permettait souvent de vivre plus longtemps. Mais l’idée d’une Solveig orpheline et d’une Astrid en pétard lui plaisait encore moins. Le soucis était que si un Snarkson venait à prendre le dessus sur une Fálkidóttir, ou bien était simplement vu en train de s’en prendre à une Fálkidóttir, il avait de très grande chance de finir par nourrir les poissons en sortie du port. Et ça… elle ne pouvait décemment pas le laisser faire. C’est pourquoi, non sans se presser non plus, elle se dirigea vers les agitateurs. Sa pomme terminée elle en jeta le trognon, se passa la langue sur les dents, puis décida d’accélérer légèrement en voyant que ça n’allait pas tarder à virer au massacre. La bagarre avait déjà bien avancé et laissé des traces sur les deux parties. A portée de voix elle s’exclama.

« Ça suffit ! » Et comme ça n’eut aucun effet… Elle soupira. Non mais vraiment ! Dans le genre agaçant là… D’un geste elle écarta une des filles. Un léger coup de genoux renvoya l’homme au sol. Et lorsqu'un poing s’approcha trop près de son visage, cherchant à rejoindre celui du forgeron, Daghild en attrapa le poignet pour stopper net le mouvement. « J’ai dit : assez !!. » Son ton était froid, claquant, précis, et intimait une obéissance immédiate. Daghild n’était pas femme à répéter les choses. La propriétaire du poignet lui jeta un regard assassin avant de retirer brutalement le bras.

« Ce Snarkson nous vole ! »

Ah ! Voilà la justification puérile à cette échauffourée. Le second jeta un regard interrogateur au forgeron qui reprenait son souffle. Décidément, à croire que la montagne lui était passée dessus. Elle inspira profondément, déjà agacée par la situation.

« Alors comme ça, tu nous voles forgeron ? »

Les filles semblèrent surprises qu’elle connaissent le métier de leur victime. Elle se tourna vers elles.

« Si pour les deux autres ce n’est pas le cas, en revanche Brienne tu m’appartiens. Comment crois-tu que ton capitaine réagira lorsqu’elle apprendra que tu as battu à mort le père de sa fille ? » Le visage de la jeune femme changea instantanément de couleur. Celui de Daghild au contraire, exprimait une douce rêverie à l’idée des tortures que pourrait infliger Astrid. Une des copines intervint.

« Mais il nous vole ! »
« Oui… Ça tu l’as déjà dit. » Elle se tourna alors vers Gabriel, attendant ce que le forgeron avait à répondre à cette accusation.
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Message posté : Mar 3 Avr 2018 - 2:01 Message
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Gabriel Brynjolfson
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Gabriel Brynjolfson

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Description sommaire:
Il n’était pas un guerrier, et n’avait aucun goût ni talent pour… « la bagarre ». Car c’était tout ce que cette échauffourée lui inspirait. Il n’y avait aucune dignité, aucune beauté, aucune grâce dans les échanges qui se jouaient sur cette plage. Pas de saut périlleux, de cabrioles et autres effets de passe, seulement un type pataud se défendant gauchement contre des filles en furie. S’il n’était pas lui-même un acteur principal de cette sinistre farce, il en sourirait certainement. Il ne savait pas parer, esquiver, ni même infliger un coup de poing sans se faire mal. En revanche, il avait une grande famille et en tant qu’aîné, avait bien souvent chamaillé et subi les assauts de ses cadets… et cadettes. Tirer les cheveux, mordre le tendre d’un bras, jouer des coudes et balayer les chevilles, ça, c’était quelque chose qu’il maîtrisait fort bien. C’était tout sauf glorieux, mais relativement efficace, puisqu’il tenait le choc pour le moment.

Ce ne serait bien sûr que l’affaire de quelques minutes… Ces Fálkidottir étaient entraînées, et plus fortes que lui. Elles reprendraient rapidement le dessus et il ne pourrait alors plus qu’espérer qu’elles estiment soudainement que sa mort leur apporterait plus de tracas que de satisfaction. En attendant, il avait tout le loisir de déguster l’étendue de son erreur… Ce coup de genou dans le plexus lui fit l’effet d’un coup de tonnerre, coupa sa respiration et le jeta à terre. Riposter avait été une terrible idée. Un bras autour de son estomac, le front contre le sable humide et froid, il tentait vainement de reprendre sa respiration lorsqu’une voix appela, les sommant d’arrêter.

Cette voix lui était familière. Une voix de femme, sûre, forte, qui ne manquait pas d’autorité. S’il la connaissait moins, il aurait pu la confondre avec Astrid qui, il le croyait peut-être naïvement, serait venue à son secours en l’apercevant dans une telle situation. C’était quelqu’un d’autre… Péniblement, il hissa son corps douloureux mais demeura à genoux, puis leva ses yeux clairs et plissés par la douleur vers sa sauveuse… Toutefois, avant d’apercevoir son visage, il vit un poing fermé se précipiter à sa rencontre, et mourir, intercepté par… « Daghild ? » Appela sa voix rauque et enrouée. Il cligna des yeux, surpris, incertain. La seconde du Fer-de-Lance lui avait toujours témoigné un intérêt pour le moins… Limité. Tout juste semblait-elle accepter l’hypothèse de son existence, dans la mesure où il avait engendré Solveig. Enfin… Il avait participé à sa conception, ce qui, visiblement, justifiait d’empêcher sa mise à mort sur la berge.

Pour vol, il semblerait. La furie à qui il allait devoir un sacré paquet d’hématomes le long de ses côtes n’en démordait pas. Il soupira et le regretta sur le champ, car ça le lança de sa mâchoire à son fondement – poétique. Puis il se mit debout, en essayant de ne pas se plaindre. Il y parvint, et ne laissa voir qu’une grimace éloquente. A-t-on déjà souligné qu’il n’avait rien d’un guerrier ? Une fois sur ses pieds, il soutint avec plus de dignité le regard de son accusatrice puis coula un regard vers Daghild, qui le dénomma forgeron avec l’égard qu’il lui connaissait. Il la retrouvait finalement sous un jour plus familier ! Un mince sourire dessina le coin de ses lèvres, ce qui n’était sans doute pas opportun dans un moment pareil.

Un forgeron voleur ? « Tu n’en crois pas un mot. » Il avait tout au plus volé une nuit à Astrid, mais cela, il serait amusé et surpris qu’elle vienne le lui reprocher.

Peut-être le trio ne ferait pas attention à son intervention, car Daghild venait d’épingler l’une d’elles, une certaine Brienne qui devait faire partie de l’équipage d’Astrid. Gabriel n’ayant jamais mis les pieds sur le navire de la mère de son unique enfant, il était probable que Brienne ne connaisse pas son visage… Quand bien même, il était assez malheureux de penser qu’il devrait sa survie à une Tveirbinda fructueuse. Il songerait plus tard aux rapports horribles qu’entretenaient Fálki et Snákr, pour l’heure, il était temps de défendre sa peau. Juste au cas où Daghild décide de l’abandonner à son sort. Il tenta d’employer un ton diplomate, c’est-à-dire neutre, et de changer son expression naturelle de douce rêverie en mine sévère… Son succès fut modeste, puisqu’il avait tout au plus des allures de chiot vexé.

« Elles parlent de ce fer, là, dans le sac. Celui qu’elle, » S’adressant tout d’abord à Daghild il désigna la coupable du chef, une des filles dont il ignorait le nom. « A utilisé pour essayer de me broyer le crâne. J’ai riposté, un peu vivement, et je le regrette… Un peu. » Beaucoup de ‘un peu’ dans une seule phrase, mais au moins avait-il le mérite d’essayer de s’excuser de son comportement. Il était, après tout, le plus vieux de la troupe, on devait bien attendre de lui un semblant de maturité.

« Quant à ce fer… J’ai essayé de vous expliquer que je ne l’ai volé à personne, si ce n’est à la montagne, qui ne s’en est pas plainte. Je l’ai miné moi-même, avec mes outils, pour l’utiliser dans ma forge. » Cette explication pouvait suffire, mais il ne put retenir une pointe de sarcasme. « Forge qui vous fournira peut-être certaines de vos armes, si vous avez du goût en la matière. »

La forge de Wiland Smidrson, dans laquelle Gabriel officiait, était connue de toutes les îles. Il n’en fit cependant pas l’attelage, de nature modeste, et soucieux de ne pas s’étendre plus que de raison sur lui-même. A nouveau, il tourna la tête en direction de Daghild, en tout point similaire au souvenir qu’il avait d’elle. Ils se croisaient régulièrement, mais n’échangeaient jamais, leur seul point commun étant probablement Astrid et Solveig. Aussi, il n’arrivait pas à situer la dernière fois où il l’avait vu d’aussi près, et longuement… Des mois, certainement, peut-être même des années. Elle avait cet air sévère, froid, presque hautain dans sa force et beauté, et paraissait continuellement agacée. Il ignorait si c’était habituel… Ou une conséquence de sa présence, ce qui ne l’étonnerait qu’à moitié.

« Daghild, » Il fut à deux doigts de lui demander la permission de partir, mais jugea à la dernière seconde qu’elle trouverait, au mieux, cela ridicule. Il changea son fusil d’épaule à la dernière seconde, mais estima tout de même qu’il lui était impossible de filer sans la remercier. « Je m’en vais. Merci pour ton intervention… Je n’ai pas l’intention d’en parler à Astrid, mais te laisse seule juge pour ce qui te concerne. »
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Message posté : Jeu 5 Avr 2018 - 21:25 Message
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Mais pour l’amour des Dieux ! Que lui en avait-il donc prit que de mettre pied à terre pour mettre un terme à cette puérile échauffourée ? N’y avait-il que des enfants sur cette île ?! Pour une raison encore obscure, il lui semblait mal venu que le géniteur de Solveig se fasse battre à mort. Même si elle doutait que Astrid eut de quelconque sentiments à l’égard de cet homme, elle imaginait mal l’idée qu’elle accepta sa mort si facilement. Et encore moins si la mort en question était causée par un membre de son propre équipage. Non, vraiment non, Daghild ne souhaitait pas voir une Astrid en colère, une Solveig furieuse et attristée et le corps d’une Brienne en plus mauvaise état que si elle s’était faite attaquée par une bande de noyeurs. Non. Tout cela ferait beaucoup trop de désordre et de bruit pour la calme Daghild. Et cela, justifiait probablement sa prise de position. C’est bien pour cela qu’elle s’était sentie obligée d’intervenir.

Et tandis qu’elle arrêtait, implacable, le poing d’une des filles, à sa grande surprise, le forgeron sembla la reconnaitre. Tiens, il connaissait son nom ? On ne pouvait pas réellement dire qu’ils s’étaient parlés auparavant. Ils n’avaient jamais réellement discuté, tout au mieux échangé des "Bonjour." Et des "Beaux temps pour naviguer hein ?" Rien de plus sérieux. La seule raison qui expliqua qu’il connaissait son nom fut qu’ils avaient parlé d’elle avec Astrid. Mais peu importait. Pour l’heure Daghild avait bien d’autres chats à fouetter que de savoir ce que son amie avait bien pu raconter à cet homme. Il protesta sur quelque chose. Une sorte de remarque cynique dont elle ne prêta nullement attention, trop occupée à prendre Brienne à parti. Brienne était jeune. Et Brienne faisait partie de son équipage depuis peu de temps. Toutefois, bien qu’elle fut prometteuse, sa jeunesse, en ces circonstances précises, semblait lui jouer des tours. Si à l’innocence de la jeunesse, on pouvait se montrer tolérant, Daghild ne l’était certainement pas pour la stupidité qui y était généralement aussi allouée. Cette jeune écervelée n’avait-elle donc rien compris des règles du bord et de ce que cela engageait que d’être membre d’équipage du Fer-de-Lance ? Et ses deux compagnes étaient-elles donc myopes ou sourdes pour ne jamais avoir entendu dire qu’il fallait craindre cet équipage là, et notamment son capitaine et son second ? Les deux jeunes filles tenaient leur chef haut et fier, comme si elles étaient dans la capacité de défier le monde. Brienne, elle, avait semble-t-il compris l’erreur de son attitude et se montrait un poil plus penaude. Entretemps, le forgeron était parvenu tant bien que mal à se redresser sur ses pattes. Par la précaution de ses gestes, Daghild conclu que les filles n’étaient pas seules responsables de ses ecchymoses.

Plantée entre les filles et Gabriel, la jeune femme attendait les explications du forgeron. Elle venait de faire comprendre à l’une des filles qu’elle radotait. Daghild n’était pas sourde. Bien le merci. L’explication ne tarda pas. Gabriel était venu pour du fer. Pour un forgeron voilà qui est étonnant ! Lequel fer se trouvait dans un sac. Avec un regard d’avertissement aux demoiselles, Daghild se pencha pour attraper le sac et l’ouvrir. En effet il contenait des minéraux. Les explications se poursuivirent en justifications puériles. Aux yeux de la jeune femme cela lui paraissait être des protestations que les enfants se font entre eux lorsqu’ils sont prit en faute. Oui je lui ai donné un coup dans le tibia mais c’est parce qu’il m’a tiré les cheveux ! Tellement inutile. Elle se fichait largement du pourquoi du comment et qui avait commencé quoi. Tout ce qu’elle souhaitait c’est que cela cessât immédiatement. A la mention de sa tentative pour broyer le crâne de Gabriel, la jeune femme concernée sourit fièrement. Ce à quoi le forgeron répliqua qu’il regrettait.

« Ne mens pas. Tu regrettes seulement d’avoir mis ta vie en péril. Certainement pas d’avoir fait cet ecchymose sur son visage. » Elle marqua une légère pause avant de sourire tout doucement. « Visage qui va arrêter de sourire avant que je ne lui déchausse les dents avec ce fer volé. »

Le visage de la jeune femme se renfrogna. Ces filles étaient jeunes, et probablement désireuses de prouver leurs talents. A leur yeux, s’en prendre à un homme amoché et sans défense valait le combat du siècle. C’était un raisonnement stupide, certes. Et si Daghild pouvait comprendre un comportement stupide. Quoique… Ce qu’elle ne supportait pas, c’était l’insubordination et le manque de respect. Gabriel poursuivit en racontant qu’il avait extrait lui-même le minerai. Il semblait avoir travaillé dur pour ce faire. Elle n’était pas tout à fait d’accord quant à la légalité de l’acte en lui-même. Les montagnes de Fálki appartenaient aux Fálkidóttir. Si il avait l’autorisation d’arpenter l’île afin de rendre visite à sa fille, cela ne signifiait pas pour autant qu’il avait le droit d’exploiter leurs montagnes… Le même raisonnement sembla naitre en Brienne qui rétorqua.

« Ces montagnes sont à nous Snarkson ! Non à toi ! »

Daghild grimaça sous la remarque avant que sa lèvre ne tressaille de nouveau sous la remarque pertinente du forgeron. Il était vrai que la forge de Wiland Smidrson fournissait d’excellents produits. Toutefois, il y avait encore matière à débattre dans l’esprit de la jeune femme. Gabriel parlait de sa forge. Or la forge n’était pas à lui. Il n’y faisait qu’y travailler. Et si, quand bien même, ses intentions étaient louables, son maitre pourrait facilement décider de vendre les produits forgés à partir du fer de Fálki à d’autres… Imaginer un adversaire brandir une épée en fer Fálkidóttir était inconcevable. Prise à ses réflexions, la jeune femme décida qu’elle n’aborderait pas le sujet face aux jeunes femmes. C’était une affaire qui ne concernait que le forgeron et Astrid. Et accessoirement elle. Jusqu’où son capitaine autorisait-elle les déambulations du père de sa fille. Et le gouvernement Fálkidóttir accepterait-il de laisser un Snarkson exploiter son minerai. Certainement pas. Trop de ces détails étaient déplaisants pour la guerrière. Mais c’était le genre de problématique qui se réglait en privé. Pas devant trois jeunes écervelées. Ces dernières, remarquant certainement l’absence de réaction de la blonde, commencèrent à se détourner, le visage dédaigneux. Prise soudain d’un doute, et rapide comme un faucon piquant sur sa proie, Daghild attrapa Brienne par le collet et la tira jusqu’à elle. Visage contre visage elle huma lentement l’air. Un regard glacial se planta dans les yeux surpris de la novice.

« Serait-ce le parfum d’une douce saveur alcoolisée que je sens là Brienne ? » Elle repoussa alors brutalement la jeune femme. « Tu as interdiction de monter à bord jusqu’à nouvel ordre. Quant à vous, si je vous vois à proximité des quais, vous passerez par dessus bord. Dégagez. »

C’est le regard inquiet qu’elles s’éloignèrent. Daghild n’était pas vraiment connu pour des faits de violence. Elle s’énervait rarement, voir très rarement, et ne sortait la hache que si la situation ne permettait aucune alternative. Toutefois, sa droiture et son intransigeance envers son équipage n’autorisait aucune négociation. L’idée que les jeunes femmes avaient quelques peu bu ne signifiait qu’une chose : Brienne avait invité ses copines à bord. Cette sale petite garce avait profité de son quart pour festoyer avec ses amies. Elle soupira. Son rôle de second ne permettait pas de passer sur le manque de discipline. Il faudrait qu’elle mène son enquête interne, car forcément quelqu’un à bord était au courant, les quarts ne se faisant jamais seuls. Et il faudrait qu’elle le signale au capitaine. Nouveau soupire. Que de choses à annoncer à Astrid. Et pas de bonnes nouvelles. Bon… au moins elle n’aurait pas à annoncer à son amie que Solveig était orpheline… Voyons le coté positif.

Elle se tourna enfin vers Gabriel, effaçant de son esprit les soucis à venir. Le forgeron s’adressa alors à elle, la remerciant pour son intervention. Elle haussa un sourcil lorsqu’il poursuivit. « Ne sois pas ridicule. Tu sais très bien que je suis dans l’obligation de lui en parler. » Cela allait de soit. Gabriel était le père de Solveig, et un membre de son équipage était impliqué. Elle lui tendit le sac rempli de fer. « Je ne suis pas sure que l’idée que des Snarksons vendent des armes faites en fer de Fálki plaisent à mes soeurs. » Elle n’ajouta rien de plus, laissant parfaitement le sous-entendu faire son oeuvre. Si une confiance précaire était accordée à Gabriel, il n’en était pas forcément de même pour son maitre. Les Falkidottirs étaient des femmes jalouses et possessives. De leurs hommes, de leurs enfants, de leurs biens et de leur île. Elle lui jeta un regard qui en disait long sur son aspect et laissa un sourire naitre sur ses lèvres. « Mais pour cette fois on ne dira rien. Je crois que la Montagne t’a déjà fait payé ton rapt. Et j’entends bien être l’une des premières à pouvoir admirer le travail que tu en sortira. » Il allait de soit qu’elle-même était curieuse de voir quel type d’arme le forgeron ferait à partir de ce minerai si précieux, qui lui avait fallut tant de désagréments. « Tu survivras jusqu’aux quais ? » Demanda-t-elle, un poil moqueuse. Si Gabriel avait déjà eu mal à parti avec la montagne puis avec trois demoiselles, qu’en serait-il de la suite ?
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Message posté : Dim 8 Avr 2018 - 20:22 Message
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Gabriel Brynjolfson
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Gabriel Brynjolfson

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Description sommaire:
Les Fálkidottir et leur montagne, une obsession. Gabriel aurait dû mieux l’anticiper, s’il avait su qu’il vivrait des moments aussi délicats pour quelques minerais, il aurait au moins tenté de miner un composant plus rare et noble… Comme le cœur d’orage, ou même le fameux véridium que Bjǫrn et Snákr leur jalousaient. Mais non ! Il avait eu le malheur d’extraire quelques minerais de fer d’un banal sans nom, et se faisait houspiller comme s’il venait de dérober les dessous de l’Hǫfuð. Passablement démuni face à tant d’effusion, il avait cru que le trio infernal avait choisi ce prétexte pour l’attaquer – toute autre raison aussi faiblarde soit-elle aurait été utilisée pour lui tomber sur le lard. Toutefois, la remarque de Daghild qui qualifiait le fer de bel et bien volé lui laissait entendre que, dans le fond, elle rejoignait l’opinion de ses consœurs. Jugeant qu’en l’état, contester ne lui apporterait que des remontrances, il s’employa à rester silencieux et à se faire le discret, le temps que ces dames règlent leurs soucis.

Les trois donzelles semblèrent finalement sur le point de prendre retraite, au grand soulagement de Gabriel, mais elles furent brutalement interrompues par l’intervention de la seconde du Fer-de-Lance. Surpris, le forgeron eut un mouvement de recul tandis que Brienne passait un moment désagréable dans la poigne de sa supérieure. Il ressentit un élan de compassion pour cette femme qui avait soudain des airs de gamine prise en faute, démunie et grondée, et qui repartit la queue entre les jambes flanquée de ses deux amies.

Quand elles furent suffisamment éloignées et hors de portée, Gabriel expira un soupir qui flirtait entre l’apaisement et la lassitude. Il était chanceux. Au final, il repartirait avec des hématomes et des ecchymoses, mais sur ses deux jambes et toujours viril, un sort plus enviable que celui de nombreux Snákrson ayant foulé du pied ces plages de dunes.

« Tu es stupéfiante. J’avais beau ne pas être dans ta prise, j’ai autant tremblé que cette pauvre fille. » L’image lui revenait, maintenant. L’espace d’un instant, Daghild avait eu des airs de faucon, tenant dans ses serres sa proie… Il avait été quelques fois témoin du vol de ces oiseaux aussi élégants que cruels, et l’émotion était encore vivace dans son esprit. « Stupéfiante et… Terrifiante. »

Un sourire fugitif passa sur ses lèvres. Il ne pensait pas qu’elle chercherait à le retenir, ni même à lui adresser la parole plus que de raison – ils n’avaient jamais échangé autant de mots qu’aujourd’hui, c’était d’ores et déjà exceptionnel. Aussi il prit congé rapidement, conscient de sa chance et soucieux de ne pas lui attirer plus de tracas. Même si elle semblait vouloir les attirer, puisqu’elle avait l’intention de relater les évènements à Astrid. Gabriel n’en était pas outre mesure gêné, la capitaine ne savait que trop bien qu’il n’était pas un guerrier et ne serait pas surprise de sa mise en échec. C’était sans doute Brienne qui avait le plus à craindre de ce rapport, en fin de compte…

« Comme tu le souhaites. » Il haussa vaguement les épaules pour marquer sa tranquillité d’esprit à ce sujet, et récupéra le gourdin, ou plutôt, le sac en toile. Heureusement qu’il transportait du fer basique et non du fer des cieux, ce dernier aurait pu se briser dans les échanges de coups… « Tes sœurs se font peut-être trop de mourrons au sujet de ressources quasiment illimitées. » Souligna-t-il avec calme, et une certaine prudence, car il avait cru comprendre que le sujet était véritablement sensible – et non pas une lubie de quelques marins avinées. « Le fer de Fálki est semblable à tous les autres, vos montagnes en dégueulent autant celles de Bjǫrn et de Snákr… Si j’avais su que je récolterai des coups pour y avoir touché, j’aurais tenté ma chance avec des métaux plus rares, qu’on ne trouve qu’ici. »

Il ne lui fit pas l’injure de nommer les biens précieux que recelaient ses terres, de toute manière, il fut trop perturbé par son regard pour retrouver les termes. Pourquoi l’observait-elle ainsi ? Il baissa modestement la tête, sans réaliser son état déplorable et ne la releva qu’à sa question provocante. Dans ses grands yeux bleus se lut la surprise, un étonnement sincère, car il lui semblait qu’elle le…taquinait ? Il ne voyait pas de méchanceté dans ce sourire, aussi discret soit-il. Alors, son air sérieux, las, et mélancolique, se brisa dans un rire rauque et court, rocailleux, comme s’il était rare que sa gorge émette un tel son.

« Quelle sollicitude ! Tu me vois donc déjà m’écrouler au bord de l’eau, exsangue, mon fer sur le dos ? Quel tableau ce serait… Il y a bien des manières de mourir. Ça c'en est une. Pas pire qu’une autre, mais je m’imagine déjà refoulé aux portes de l’Himinn sous le regard compatissant de Vatn, si j’avais le toupet de partir ainsi. » Alors qu’il glissait le sac en jute sur son dos blessé, il pencha légèrement la tête sur le côté, un rire brumeux encore sur les lèvres. « Je survivrai, ne t’en fais pas. J’ai toujours su que tu étais une femme douce et attentionnée… Veux-tu que j'en informe Astrid, que je lui dise à quel point tu as été bonne pour moi ? »

Oh, il poussait sans doute un peu, mais il n’avait pas souvent l’occasion de titiller autrui. Cela l’amusait plus qu’il ne souhaiterait l’admettre, même s’il risquait d’en récolter les lauriers : il ne croyait pas que Daghild soit une personne patiente, surtout avec quelqu’un comme lui.

« Je serais honoré de te présenter mon travail. Malheureusement, j’imagine que ça n’arrivera jamais. » Il n’était pas moqueur, bien au contraire. Mais comment croire qu’une femme de Fálki viendrait volontairement et en temps de paix, accoster les rivages de l’île de la Wyverne ? « J’essaierai d’amener quelque chose, à ma prochaine visite. Je vais bien être obligé de revenir souvent, si je ne veux pas quitter une petite fille pour retrouver une femme… » Solveig grandissait bien trop vite à son goût.
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