| | • Nom : Brynjolfdóttir, famille de pouilleux, de pauvres miséreux, qui se croient des airs, qui s'imaginent des années plus tard dignitaires de terrains, de titre, et de richesse. Infamie qu'on rejette, famille de pauvres, nom qu'elle ne compte jamais quitter. Pas même pour le plus honorable des seigneurs, non, jamais. Toujours la modeste Brynjolfdóttir. • Prénom : Sigrid, retiens-le ce prénom. Garde-le dans ta tête pour qu'il y résonne, qu'il figure dans tes prières pour que Heimr me pardonne, mon prénom, t'en souviendras-tu? Sigrid, c'est simple. Attrape le souvenir de ma bouche qui te le répète, et garde-le dans le creux de tes mains. Toi, inconnu, idéal masculin absent, animal mystique, apparition divine ou encore terre sauvage qui m'accueillera. Je saurais te reconnaître quand tu les prononceras les deux syllabes: Si-grid. T'en rappelleras-tu? Si-grid comme le chant des prêtes, Si-grid comme le nom d'une révolution qui gronde, gronde, gronde. Sigrid. • Sexe : Féminin, nature humaine maudite, destin qui n'égalera au grand jamais celui de l'un de ses frères, parce que femme. • Âge : Vingt-six ans, née en 577. Et le temps file, défile, découd les plus belles allures, poupée de porcelaine qui se ridera avec les années, Sigrid, vierge à épouser au plus vite avant que le temps ne lui arrache sa jeunesse désirable.
• Caste : Citoyens, mais nul doute qu'elle rêve de bien plus, commerçante, corsaire, prêtresse, comme une enfant qu'on berce, elle se voit silhouette floue à découvrir le monde, et à y apprendre davantage. • Métier : Femme au foyer, aide à sa tante, pour métier; celui d'être une femme de son temps.
• Situation maritale : Chaste de tout amour, répugnée par des onces de romance, célibataire qui, dans sa solitude, se berce d'idéaux. • Orientation : Hétérosexuelle, peut-être? Aucun désir n'a jamais grandi dans son corps de femme, et, la question de son intimité ne s'est jamais posée..
• Famille : → Astrid: Mère. Maman. La chaleur de son corps, la douceur de son étreinte, l'éclat de son sourire, elle rayonnait, cette femme. Dans toute sa délicatesse, sa générosité, emblème d'une paix, colombe aux plumes bien blanches. Jamais personne de la famille n'eut cessé de l'admirer, comme un symbole de bonté et beauté. Elle mourut quand Sigrid n'avait que huit ans, après déjà deux ans à se malmener pour payer les factures que Brynjolf.
→ Brynjolf: Père. Le troll. Barbe bleue. Monstre. Ogre. On en cauchemardait de celui-là, quand on le voyait tripoter les cuisses des bonnes, qu'il puait l'alcool, que des tâches brunes de son vin éclaboussait toutes les belles chemises qu'on lui cousait. En 583, il était parti seul, gros, laid, disgracieux, comme un rat sur les pavés. Ignoble personnage qu'on ne croisa plus jamais, il ne laissa derrière lui que dettes et amantes déçues.
→ Gabriel: L'aîné, celui qui depuis toujours s'occupait de ses cadets comme Brynjolf ne l'eut jamais fait. Celui qui jouait le rôle paternel, qui caressait la petite blonde, lui brossait sa sage crinière, la promenait au bord des rivières, et lui apportait son mouchoir brodé lorsqu'une parcelle de son corps était abîmée. Puis, il est parti; et tout changea. Presque ingrate du passé, Sigrid n'accepta point d'être laissée de côté par ses grands frères tous partis pour devenir forgeron. Se sentant délaissée, leur contact est désormais difficile et ce bien que Gabriel se fait de plus en plus enclin quant au départ de la demoiselle qui rêve de quitter son village.
→ Svein: Brute épaisse qui les surplombait tous. Regard non pas malveillant, mais autoritaire, généreusement sévère. Bouclier humain aux sentiments de Sigrid. D'à peine deux ans son aîné, il n'hésite cependant pas à lui rappeler qu'il domine leur relation, lui imposant et lui rappelant constamment son supposé devoir de devenir épouse et mère. Il tait ses âmes de révoltée, et Sigrid, elle ne supporte plus la protection dont il fait preuve envers elle et rejette la moindre de ses affections.
→ Aslak: Homme de trente ans, gentil, mais sage, il était bon, Aslak. Sigrid l'appréciait, vraiment. C'était le seul qui voyait par delà leur barrière sexuelle, il lui apprenait certains arts martiaux, du moins ce qu'il en connaissait, lui apprenait quelques excuses pour refroidir ses prétendants, et l'aidait à recoudre ses robes lorsque la blonde n'avait plus l'énergie d'accomplir son devoir de femme. Jusqu'à un accident à ses quatorze ans, le crâne brisé par une large roche. Il devint l'idiot du village, et cela fait si mal de le regarder dans ses yeux bleus car on se souvient de sa fougue, et on la compare à sa nonchalance. C'est si douloureux de le voir enfermé dans ce corps dépravé. Oh oui, ça fait si mal de se souvenir d'avant, quand Aslak était Aslak, et non le simplet demeuré, quand avoir Aslak pour frère n'était qu'une fierté. Qu'on le regrette ce temps là si fleuri.
→ Ida: C'est Astrid tout craché, voilà comment tout le monde la complimente la bonne Ida. Preuve de volupté, de délicatesse, de piété, et d'un amour sincère bien trop naïf, le monde la dévorerait tout cru si il le voulait vraiment. Sigrid et elle s'entendaient bien certes, mais Ida a toujours reproché à son aînée ses colères irresponsables, et la blonde, elle, et ce bien qu'elle l'ait défendu de la moindre menace, malmenait gentiment sa soeur pour lui apprendre à se défendre de la cruauté des Hommes. Ida ne changea cependant pas, toujours l'Astrid qui leur manquait à tous.
→ Yngvild: La troisième des filles de la famille, âgée de vingt-et-un ans. Celle-ci, elle se plait dans son silence, sa solitude. Et tout le monde l'y laisse, comme l'une des dernières de la famille qui a toujours appris à se satisfaire dans l'ombre de la gloire de ses aînés. Jamais capricieuse, envieuse, ou jalouse, Yngvild est exemple de modestie et de simplicité. Certains l'en croient presque idiote, mais bien au contraire, c'est dans les livres, la religion, et les traditions qu'Yngvild passe son temps.
→ Sigfred et Sigrunn : Cliché des jumeaux trop actifs, déjà enfants, on les voyait dévaler les escaliers à toute vitesse, se chamailler, être trop bruyants, trop rapides, et surtout, jamais calmes. Ils sont connus pour leurs turbulences dans toute la vie, mais les habitants sont cléments lorsqu'ils affrontent leur regard d'ange, faussement innocent. On leur pardonne presque tout, et leurs bêtises ne sont souvent que de gentilles moqueries, qui ne désarticulent jamais l'équilibre de la famille. Sigrid
→ Brunhilde: Fruit du diable, pomme empoisonnée.
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