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Le mal revêt bien des formes (sighild)

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Message posté : Jeu 10 Mai 2018 - 16:30 Message
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Sigfred Alvarson
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Sigfred Alvarson

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Le mal revêt bien des formes


Il est des maux qu’on ne peut ignorer et dont il n’est pas aisé de se débarrasser, qui relègue le mal des sens au rang de catharsis, et qui trouve ses sources dans d’abjectes circonstances. Sigfred, si peu prompt à la maladie, se voit souffrir sans se plaindre depuis quelques jours d’un malaise grandissant, un mal-être même qui finit par terrasser sa résistance naturelle que lui octroie sa bonne constitution. Ne seraient-ce que ces vertiges et cette migraine, il saurait passer outre sans même pincer les lèvres mais l’affliction semble portée à quelque chose de plus insidieux. Le guerrier semble terrassé par ce mal qui le ronge ; étendu sur sa couche dont la soie pastel se flétrit de sa sueur poisseuse, il a bien triste mine à observer d’un regard éteint les poutres soutenant le plafond. Quoique triste mine est un euphémisme saisissant tant la pâleur de son teint vire au grisâtre de la décomposition et de la fièvre, et il s’effrayerait presque lui-même s’il avait l’occasion d’apercevoir son reflet. Une douleur aigüe lui strie le ventre de nombreuses piques invisibles, l’oblige à se tordre dans l’espoir vain de la faire taire. Une grimace déforme ses traits déjà tirés et un vif haut-le-cœur le cueille et l’oblige à se tourner vers le bord du lit, main plaquée sur la bouche et désagréable envie de rendre.

Pas de bile ni de restes acides d’un repas trop riche cependant, la sensation est tout aussi désagréable pourtant, ses lèvres desséchées s’entrouvrent pour laisser échapper un râle rauque en même temps qu’un filet de sang. Si jusque-là il tentait de se convaincre que ce n’était qu’une petite faiblesse du matin qui passerait rapidement, force est de constater que cela change quelque peu la donne. Essuyant son menton d’un revers rageur de la main, Sigfred déteste ce sentiment de pourrir de l’intérieur comme si… comme s’il avait mangé quelque chose d’avarié. Tout en appelant Gunnsten, le domestique de la demeure, dans un grognement incompréhensible, le guerrier en vient à se demander si ce n’était justement pas ça, le problème… Ferait-il une intolérance alimentaire au régime très particulier de la bestiole ? Pour tout dire, son état d’esprit fait plutôt une intolérance tout court à ce monstre qu’il refuse d’assimiler à lui-même, ne cessant de tenter de le réduire à un infime coin de son crâne depuis son apparition. Mais la bête est vorace et combattre son instinct demande plus d’énergie que d’affronter toute une armée de Snákr…

Gunnsten, probablement plus alerté par le râle du chef de l’Herr que par son appel, fait apparaître son visage ravagé par les cicatrices dans l’encadrement de la porte. Ancien porteur des docks sans le sou depuis une vilaine hernie dans son dos usé, il sert de messager, protecteur d’Eydis, accompagnateur de Freydis et aide aux multiples tâches qu’une petite famille noble et si dépareillées puisse fournir. « Un alchimiste, Gunn’… trouves-en un rapidement en ville. », lâche Sigfred d’une voix éraillée, peu ravi d’avouer qu’il a besoin d’aide. A l’évidence, la soupe d’orties ne lui serait d’aucun secours, et ce n’est pas plus mal parce qu’il a toujours détesté cela. Mais il craint déjà les mixtures étranges, alambiquées et louches qu’un guérisseur pourrait tenter de lui administrer moyennant une somme exorbitante. Parvenant à se redresser à force de grimaces, c’est d’un geste tremblant et imprécis qu’il recouvre son torse où les cicatrices recouvrent à peine de nombreux ecchymoses en formation, d’une chemise légère avant de prendre son courage à deux mains pour se lever. Trop fier pour se montrer dans un tel état de décrépitude, malgré les vertiges qui l’assaillent à nouveau, il se traine d’un pas incertain jusqu’à la vaste pièce de vie autour de laquelle s’articule le reste de la demeure.

L’imposant âtre de pierre l’accueille dans la douceur de ses cendres encore tièdes mais ne parvient pas pour autant à lui inculquer la moindre sensation agréable, aussi Sigfred s’écroule sans grâce aucune dans le divan qui fait face à la cheminée, surprenant là-même sa fille occupée à jouer avec son petit cheval sculpté dans le bois, aux crins véritables et aux yeux incrustés de deux petites pierres noires et brillantes. Elle lève sa pâle frimousse au regard clair vers son père, intriguée et surtout inquiète de l’apercevoir en pareil état. Eydis se redresse en lâchant son jouet pour s’accrocher bien rapidement autour du bras de Sigfred. « Papa ! Tu n’as pas l’air d’aller fort, tu as une tête qui fait peur… Est-ce que… tu es malade, mon petit papa ? Un peu comme maman ? » Bien vite, les yeux pers se lèvent en sa direction, affectés par la pensée du départ de sa mère il y a deux ans. Mal à l’aise, c’est un faible sourire qui réussit à se dessiner sur les lèvres du guerrier pour tenter de rassurer la jeune enfant. « Non, je suis un peu… fatigué. Mais ça va aller, ne t’inquiète pas. » Il fronce les sourcils, pris d’une nausée qu’il refoule en se raclant la gorge, tout en replaçant une mèche de cheveux rebelle d’Eydis derrière son oreille. La gamine tient assurément des deux héritages de sa famille, les yeux de la mère et les cheveux déjà très clairs du père.

Attendant qu’un miracle passe – quoiqu’il n’y a jamais vraiment cru et c’est encore moins le cas depuis qu’il est devenu un… monstre, un change-peau, ou quoi qu’on puisse appeler cette bête qui sommeille et qui n’attend qu’à se transformer pour s’élancer dans les airs – ou mieux, que le mal trépasse, il garde le silence alors que la jeune fille patiente avec lui, ayant posé sa tête contre son épaule massive. Alors quand il entend la porte s’ouvrir sur le pas reconnaissable de Gunnsten, accompagné d’une ombre, le guerrier rehausse à peine le visage pour apercevoir dans l’entrée de sa maison, une silhouette aussi enthousiaste de vivre qu’un cadavre en décomposition, et il marque un temps d’arrêt soudain. Serait-ce une mauvaise plaisanterie de son esprit embrumé ? Son regard aux braises éteintes observe ce visage si peu avenant dont il se souvient fort bien du sourire mauvais plaqué aux lèvres, alors même qu’il venait de donner funérailles à son épouse. Le serviteur approche et avec lui l’alchimiste dont il s’est enquis, faisant voler en éclats ce mince espoir d’y voir là une illusion d’optique. Oh non, sérieusement ? Une ombre passe sur le visage maladif de Sigfred alors qu’un haut-le-cœur le prend à nouveau et lui fait cracher un peu de sang.

« Bonjour, Sighild. », lâche-t-il d’une voix rocailleuse en reportant un regard noir sur l’âtre endormi, ne sachant lui-même ce qu’il éprouve en la voyant là. Mais son dernier souvenir la concernant, qui s’est clos par une vipère éconduite, n’est sans doutes pas des meilleurs augures. Allons bon, compte-t-elle le narguer ? L’empoisonner ? Ce qui est certain c’est qu’elle semble abonnée à la sauvegarde de sa santé… si elle est venue dans ce but, en tout cas. Une grimace lui déforme le visage alors qu’il tente de se redresser pour se donner meilleure contenance, et il renâcle en se retenant sur un coude. « Eydis, va te préparer, ça va aller maintenant. », marmonne-t-il en reposant sa fille au sol, d’un ton qui ne se discute pas. Tournant la tête vers Gunnsten, il opine sèchement du chef pour qu’il la débarrasse de son manteau et se tienne à la disposition de la guérisseuse en cas de besoin. Reposant son regard sur Sighild, c’est d’une voix dépouillée d’amertume mais néanmoins rêche et dénuée de sympathie qu’il demande avec un sarcasme certain : « Tu comptes m’examiner ou simplement profiter du spectacle avec le même sourire que la dernière fois qu’on s’est parlé ? » Car assurément, elle avait eu l’air de se repaitre de son deuil avec un plaisir certain, pour des raisons qui lui échappent encore. A moins qu’elle ne soit particulièrement rancunière pour une simple liaison vieille de seize ans…
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Message posté : Ven 11 Mai 2018 - 12:01 Message
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Sighild Heldóttir
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Une belle occasion qui ne se représenterait pas deux fois.
Les Dieux étaient visiblement trop généreux, surtout avec Sighild qui ne méritait probablement pas tant d'attention. Et pourtant elle leur était si fidèle, si loyale, si aimante... Ils étaient encore la seule chose devant laquelle la sombre alchimiste ployait l'échine sans discuter. Alors quand un balafré avait quémander la présence urgence d'un alchimiste pour son seigneur, Sighild s'était laissé porté par une vague d'excitation prononcé. Sigfred, mal en point ? C'était vraiment trop beau pour être vrai. Et pourtant... Lorsqu'elle arrive dans la chaleureuse demeure du chef de l'Herr, elle ne peut que constater l'écart sociale qui les sépare. Tout ici est beau et sans doute coûteux, l'architecture de la bâtisse est aussi ravissante qu'impressionnante. Un bien joli logis dans lequel elle aurait pu vivre s'il l'avait choisit elle plutôt que l'autre. Un bonheur qu'elle n'atteindra jamais, celui d'être auprès de son aimé, celui qui ravageait son cœur depuis seize année, torturait inlassablement son esprit et piétinait sa patience jusque dans ses rêves.

Mais qu'à cela ne tienne, elle ne se laisse pas démonter et avance tranquillement, sa sinistre carcasse encapuchonnée suivant de près le dénommé Guunsten avant qu'il n'ouvre une porte donnant sur une salle de séjour confortable et calme. La gamine est là, parfait mélange de son père et de sa défunte mère. Ses tripes se torde et Sighild observe l'enfant, à moitié cachée derrière le messager, l'observant comme un prédateur fureté une proie. Mordre sa chair, écrasé ses petits os, balayé son sourire, crever ses jolis yeux... Pensées sournois, malsaines, écœurantes. Si Sigfred savait ne serait-ce que la moitié des élans monstrueux de l'alchimiste envers sa douce enfant, sans doute l'aurait-il déjà passé par le file de son épée.

Sa voix s'étend avec lassitude, la fatigue sans doute, alors qu'il prend le temps de la saluer. C'est plus qu'elle ne mérite. Un politesse que Sighild ne lui rend pas, se contentant de l'observer avec une insistance dérangeante. Juste là, si près, si beau, si chaud... Le besoin se mêle à la colère, chamboulement émotionnel intense. Il a de l'âge mais semble être devenu plus beau encore. Un pâle rictus étire la commissure des lèvres de la sorcière qui vient à se crispé quand Gunnsten tente de lui retiré son manteau. Mouvement de recule, la femme assène une frappe sur la main du pauvre balafré tout en le toisant, libérant un sifflement vipérin. Non, personne ne la touche. Pas sans qu'elle ne le désir. Et surtout, personne ne lui ôte son linceul de mort. C'est son deuil, elle n'existe qu'à travers lui.

« Ôte tes pattes de moi, laideron. »

Insulte vicieuse, Sighild n'en a cure alors qu'elle reporte déjà son attention sur son patient. Car c'est bien ce qu'il est à l'heure actuelle. Pourtant quand la sournoiserie du guerrier vient flirter avec ses lèvres, l'alchimiste mortifère esquisse un sourire mystérieux et pleins de sous entendu, s'avançant vers lui d'un pas lent.

«  Sigfred... Allons, tu devrais me connaître mieux que cela à présent. Je suis évidemment ici pour faire les deux... »

Ronronne t-elle en joignant ses mains gantés contre son abdomen. Le sourire persiste, le regard reste perçant, pénétrant et dardé sur lui avec une envie déplacée.

« Cependant, je serais chagriné que tu meurs si vite... je vais te remettre sur pieds, pour mieux te regarder souffrir... encore et encore... jour après jour... comme je le fait depuis deux années à présent. » Elle ne cache même pas son ignominie. « Ah, quel plaisir de pouvoir échanger à nouveau avec toi. »

Elle pue le cynisme à pleins nez alors que la femme s'approche encore et vient s'asseoir tout près de lui, se mettant à l'aise sur le divan avant de tendre une main et d'empoigner tendrement le menton barbu de Sigfred entre ses doigts Un geste bien plus doux qu'elle ne l'aurait voulu, sans doute.

« Alors dis-moi... Qu'est-ce qui te fait souffrir le plus, Sigfred ? La bile que tu régurgite pour une raison mystérieuse ou bien... L'absence de ta belle épouse ? » Elle se pourlèche la lèvre d'un mouvement de langue rapide et fourbe. « Et si tu me disais comment tu es tombé malade ? Loin de moi l'idée de ne pas offrir le meilleur de moi à.. un patient si précieux. Après tout, tu payes pour mes services. »
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Message posté : Sam 12 Mai 2018 - 2:02 Message
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Un sourire torve étire les lippes fines du guerrier en une grimace désapprobatrice alors que la sinistre femme émet ses premiers mots. Du poison, un fiel méconnaissable par rapport à ses souvenirs vieux de plus de quinze ans. Il faut croire que Sighild n’a rien à voir avec les vins les plus fameux du continent, elle ne se bonifie pas avec l’âge. Du coin de l’œil, il l’observe s’approcher jusqu’à lui, sentant déjà l’esprit du griffon feuler d’agacement alors qu’une gueuse croit pouvoir piétiner sa maisonnée et ses gens sans la moindre conséquence. Chassant l’impulsif prédateur dans ses retranchements tout en esquissant une moue irritée, le regard de Sigfred se pare durant un court instant d’une lueur mauvaise et glaciale, un éclat sauvage qu’on ne lui connaît pas. « Je ne crois pas avoir envie de te connaître mieux que cela. », rétorque-t-il froidement alors qu’il penche la tête sur le côté pour la fixer durement, son teint cireux n’aidant pas à amener une quelconque forme de sympathie ou de chaleur à son expression.

Une expression de pierre qui n’est pas près de s’améliorer alors qu’elle lui dévoile ses fantasmes les plus fous. Alors comme ça, elle s’imagine qu’il vit un deuil insurmontable ? Un ricanement rauque siffle à travers ses lèvres qui viennent de s’ourler en un sourire méprisant. « Allons, cesse de te brûler les yeux à regarder si haut dans le ciel. Tu empestes la jalousie autant que tu persiffles, et elle te sied très peu. » Haussant les épaules tout en réajustant son assise, le guerrier ajoute finalement dans un soupir détaché : « J’ai porté le deuil comme le veut la coutume. C’est tout. » Les derniers mots claquent dans la pièce comme un ordre siffle aux oreilles des soldats. La douleur avait été vive mais fugace et passagère, et de toute manière Sigfred n’est pas homme à se lamenter éternellement. Il a tourné la page, comme il en a tourné beaucoup d’autres dans son existence, parce qu’il ne peut se permettre de larmoyer indéfiniment d’une part, et parce qu’il s’en est remis d’autre part. S’il souffre, il ne le montre pas, il encaisse et avance comme dans une mêlée sanglante. Rien ne ramènerait Helga, et l’on ne peut combattre la fatalité. Son énergie était consacrée à plus important et surtout, à présent, à bien plus inquiétant.

Ses paupières se plissent légèrement quand la sombre sorcière lui empoigne le menton. Deux pupilles presque fendues l’observent sur ce fond ardent qui fait tant l’étrangeté du guerrier avec sa crinière de cendres. « Ni l’un ni l’autre, Sighild… », siffle-t-il d’un calme froid, songeant qu’elle était encore à des lieues d’imaginer ce qu’il pouvait bien vivre depuis quelques mois. « Comme on dit, une de perdue et dix de retrouvées. », ajoute-t-il en la défiant du regard. Mais bien vite, le mal qui le ronge se rappelle à son bon souvenir et une grimace vient tordre son visage au lancinement brûlant qui se déchaine dans ses chairs. La douleur n’est pas grand-chose par rapport aux sensations de ses transformations, ses os qui se brisent pour se reformer, ses tendons qui lâchent pour s’étirer et se renforcer. C’est la ruade psychique qui est la plus désagréable, cette impression de lutter en vain contre la tempête et ce qu’on ne peut apprivoiser. Le pénible malaise s’estompe dans une large inspiration du guerrier. Comment est-il tombé malade ? Comment est-il supposé le savoir, lui le patient novice de la chose médicale ? Posant un œil critique sur Sighild, il songe que son efficacité et sa perspicacité sont à revoir.

« Pour ta gouverne, je paye pour des résultats convaincants, pas pour tes services et encore moins tes bavardages ni tes offenses déplacées. Tu te trouves sous mon toit, pas dans une masure de bas étage. Si ça ne te plait pas, la porte est grande ouverte et ne sera pas mécontente de te voir sortir. Et si tu persistes à empoisonner l’air de ma maison avec ton velouté d’étrons, Gunnster aura l’immense plaisir de te mettre dehors sans ménagement. D’autres alchimistes d’un tout autre renom seront honorés de me compter enfin comme patient. » La réplique part comme une gifle, attestant du peu de patience que le Bjǫrnson possède alors qu’il a enduré en silence pendant toute la nuit en songeant que son malaise partirait tout seul.

Observant la guérisseuse d’un regard noir, très loin de plaisanter, Sigfred renâcle un soupir agacé avant de grommeler : « Je n’aurais pas besoin de toi ni de qui que ce soit d’autre si je savais ce qui m’arrive… Je vomis du sang depuis ce matin, mais si ce n’était que ça… Vertiges, nausées, parfois c’est comme si tous mes muscles brûlaient alors que mes os s’étirent… Alors, tu comptes utiliser ton doigté pour m’ausculter au lieu de me tripoter la barbe ? »
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Message posté : Lun 14 Mai 2018 - 10:58 Message
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Sighild Heldóttir
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Et alors ? Il croyait qu'elle était ainsi vêtu pour le plaisir ? Là où les braves gens voyait la sorcière, Sighild savait que ce n'était là qu'un linceul mortuaire en l'honneur de son rejeton. Et plus elle restait à fixer Sigfred, plus son cœur lui faisait mal. Ce regard... Haldan avait hérité d'une chose de son père, une seule... Ces yeux d'ambre, pénétrant et brûlant, bien loin du vert glacé de ceux de sa mère.

« Fort heureusement, la coutume t'as demandé un minimum de bienséance... »


Sans quoi, l'aurait-il vraiment porté ce deuil ? La réponse que Sigfred était pleine de mystère et Sighild se demandait quel genre de lien l'avait finalement lié à sa défunte épouse. Elle les avait imaginé lié, s'aimer, soudé... Mais à présent, elle n'en était plus vraiment sûr. Lui semblait si froid, si détaché et cela n'avait sans doute rien à voir avec son état. Non, il avait proche de sa compagne c'était une certitude, mais pas autant que l'alchimiste l'avait cru. Lueur d'espoir. Elle ne dure pas, juste un crépitement dans les ténèbres quand le chef de l'Herr assène sans vergogne qu'une femme de perdu, c'est dix de retrouvé. Elle se fige un instant, léger mouvement de recul sous la surprise. Voilà qui avait de quoi refroidir les ardeurs, même pour elle.

« C'est ce que tu as pensé, quand tu m'as laissé dans cette grotte... ? »

Souffle t-elle à voix basse, visiblement ébranlé par les mot dur du père de son enfants. Et même la haine pour sa femme semble soudainement diminué, remplacer par une vague de compassion. Si elle savait, sans doute se retournerait-elle dans sa tombe. Oui, Sighild était jalouse comme un poux mais au fond, aucune femme ne méritait d'être ainsi traité. Ce n'était pas le Sigfred qu'elle croyait connaître. Sauf si...

« Oh je vois, tu tente vainement de te protéger ? Adorable, mais inutile. »

Siffle Sighild en retrouvant tout son cynisme, nouveau sourire insidieux aux lèvres. Elle ne se laisserait pas abusé par un nuage de fumée, Sigfred était doué, mais pas encore assez pour rivaliser avec La Noire, qui méritait allègrement son surnom. Alors quand le guerrier vient à cracher sa colère, cherchant à dominé son ancienne amante qui se mordille la lèvre face à ce soudain élan de virilité rageuse. Un frisson lui remonte le long de l'échine alors que sa main ganté qui farfouille sa barbe glisse à nouveau sur ce poil dru et pâle avant de venir empoigner sèchement son menton, le secouant de gauche à droite.

« Allons allons... Si tu voulais vraiment me bouter hors de chez toi, tu l'aurais fait dès l'instant où tu m'as vu passer ta porte. » Elle le relâche finalement, non sans une dernière caresse sur sa mâchoire velue. « La vérité c'est que tu sais à qui tu dois la vie, Sigfred... Tu peux pourra râler autant que tu le veux, ton honneur te poussera à respecter ce qui me lie à toi. Que cela te plaise, ou non. »

La tête de la sinistre alchimiste se penche sur le côté, un nouveau sourire venimeux ourlant ses lèvres charnues. Malgré tout, au travers de cette sournoiserie, il y a ce regard quelque peu séducteur. Sighild l'observe alors que son comparse grogne encore, exprimant ses symptômes sans entrer dans les détails. Finalement l'alchimiste retrouve son calme, son sérieux et se lève doucement du divan qui les accueille.

« Très bien... Allons dans tes appartement et dis à tes domestique de te préparer un bain tiède. Tiède, c'est bien clair ? Pas froid, ni chaud. J'insiste. » Elle désigne la sortie de la pièce de vie d'un mouvement élégant du bras, invitant Sigfred à ouvrir la marche. « Je te prie de nous conduire à tes appartements, j'aime travailler dans le calme et je ne supporterais pas le moindre dérangement pendant que m'occuper de mon patient. Fais le savoir à toute ta maisonnée. Personne ne rentre dans cette chambre sauf en cas d'extrême urgence. » Elle inspire, gonflant sa poitrine écrasée dans son corsage. « Je pense avoir une petite idée de ce qui t'arrive mais j'aurais quelques questions à te poser, ce que tu subis n'arrive pas à par hasard, je vais avoir besoin que tu t'ouvres un peu plus à moi. »
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Message posté : Lun 14 Mai 2018 - 15:26 Message
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Une expression narquoise ne peut s’empêcher de se dessiner subrepticement sur les lèvres pincées du guerrier alors qu’on vient lui parler de bienséance, une notion qui avait eu bien du mal à perdurer dans sa famille notamment en considérant son père. En bien des points Sigfred aurait pu finir par être son exact reflet, s’il n’y avait eu cette conscience rapide de la valeur du regard des autres sur le destin d’une famille. Il ne sait en tout cas s’il éprouve une certaine satisfaction ou une totale indifférence quand l’armure sournoise et venimeuse de Sighild se fend pendant plusieurs secondes, comme si elle s’avérait plus choquée par ses paroles qu’elle ne voudrait l’admettre. Mais l’évocation de la fin brutale de leur histoire ne lui donne guère l’occasion de s’étendre davantage sur ce qu’il ressent, du moins se contente-t-il de hausser un sourcil mutin. A vrai dire, il avait agi à l’époque par pur égoïsme, privilégiant ses aspirations personnelles aux rêves un peu fous d’une jeune fille. Qui n’aurait jamais agi de la sorte ? Tournant doucement son regard vers la sombre alchimiste, c’est d’une moue ennuyée qu’il rétorque : « Je n’en ai pas eu l’occasion… J’avais d’autres priorités et à peine suis-je rentré qu’on m’a marié. »

Le ricanement sourd qui lui chatouille les lèvres doit combattre sa gorge irritée et il en exulte un grognement peu convaincu qui précède un sifflement s’échappant entre ses dents serrées. « Pas tant que ça… », crache-t-il avec une acidité qui égale l’état de son corps. Il n’a que deux choses à protéger : son secret et sa famille, le reste pouvait brûler. « …Beaucoup de choses peuvent changer en seize ans. » Sighild en est après tout un très bon exemple. Sa mâchoire se contracte d’agacement alors que les doigts d’araignée de la jeune femme continuent de s’accrocher à son menton. A vrai dire, s’il avait été en état de le faire, il ne l’aurait même pas laissé mettre la moindre extrémité d’orteil sur le sol de sa maison, mais cela lui apprendrait pour la prochaine fois à préciser les termes de ses recherches en matière d’alchimiste. Du coin de l’œil, il reporte vaguement son attention vers Gunnsten qui veille dans l’ombre, silence inexpressif sur son visage défiguré. Il n’en montre rien mais Sigfred pourrait parier que l’ancien porteur des docks se mord les doigts d’avoir été à l’origine d’une telle tension dans la maison.

C’est dans un soupir irrité que le chef de l’Herr repose son regard brûlant et fiévreux sur la jeune femme. « Mon honneur… » Une grimace douloureuse lui traverse le visage alors qu’une nouvelle vague désagréable lui transperce les entrailles de ses piques acides. « Je te conseille de ne pas en profiter, ma patience est déjà mise à rude épreuve ces temps-ci. Tu pourrais être désagréablement surprise du résultat si elle venait à s’épuiser totalement. » La faute pas seulement au mal qui le ronge, ça, c’est la goutte d’eau qui fait presque déborder le vase. La faute surtout au caractère peu amène de l’animal qui s’est révélé en lui, qui désapprouve totalement d’être menacé ou dérangé dans son chez-lui. Surtout pas pour des numéros de charme de mauvais goût alors que ce n’est clairement pas le moment le plus adéquat.

Observant du coin de l’œil Sighild qui s’éloigne du divan, le guerrier est saisi d’un bref moment d’arrêt : un bain ? Elle n’est pas sérieuse tout de même… C’est ça les méthodes de l’alchimie moderne ? Il plisse un instant les yeux, encore plus sceptique à son encontre quand elle lui fait savoir qu’elle compte s’enfermer avec lui dans ses quartiers privés. Bah voyons, l’excuse facile, il voit déjà venir la suite à des kilomètres ! « Humpf. », grogne-t-il d’un ton qui témoigne d’à quel point il n’est pas convaincu de la bonne foi ou de la bonne volonté de sa comparse, avant de pivoter sur son séant pour se redresser de toute sa hauteur, posant un œil critique sur la jeune femme tout en passant devant elle. « Alors ça c’est le pompon. », ronchonne-t-il dans sa barbe avec cette expression maussade si caractéristique sur son visage. Se confier à elle ? Mais et puis quoi encore ? Au final il venait à regretter d’avoir envoyé son serviteur chercher de l’aide. Comme dit l’adage, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, et un peu de repos suffirait sans doutes à le rétablir, après tout…

Passant une main sur son front poisseux pour se masser machinalement les tempes puis repousser ses cheveux encore humides de la sueur de la nuit et de la maladie qui lui barraient le visage, le guerrier relève un œil vers le domestique cependant que son pas glisse sur le sol de bois en un bruissement fatigué. « Gunn’, tu as entendu la dame… Envoie quelqu’un préparer le bain tiède et… pas de dérangement pendant l’auscultation. » Sans un mot de plus et d’une mine contrariée, une ombre dans le regard et d’un pas trainant qui traduit aisément le peu d’énergie qui lui reste et qu’il consacre déjà à paraitre en plus grande forme qu’il ne l’est en réalité, Sigfred rejoint ses quartiers, laissant la porte ouverte après le passage de l’alchimiste en attendant que le bain situé dans la pièce adjacente soit préparé.

La chambre est spacieuse sans être tape-à-l’œil et là où bien des nobles choisiraient des matériaux luxueux à partir de pierre rare pour imiter les fastes palais, les grands-parents Alvarson avaient choisi de garder le bois comme dominante pour toute la demeure, entourant le revêtement de pierre nue d’épaisses poutres sculptées. En face du lit recouvert de peaux qu’il a repoussées pendant son sommeil agité, des sièges entourent une table basse tandis qu’aux murs des étagères soutiennent leur lot de livres et de parchemins. Et, signalée par une arche cintrée, une salle d’eau se tient discrètement à la lumière chaleureuse des lampes à huile avec dans une alcôve semi-circulaire une baignoire partiellement dans le sol accessible via quelques marches boisées, épais bloc de granit noir creusé à même la pierre, poli à l’intérieur et laissé brut à l’extérieur. Un ingénieux système d’ouverture permet l’accès aux pierres chaudes situées sous la baignoire et sur son pourtour enterré, permettant de garder l’eau du bassin à bonne température. Une domestique ne tarde pas à entrer dans un bruissement silencieux pour préparer l’eau comme demandé, cependant que le guerrier se laisse tomber sur le bord de son lit en fixant Sighild. « Pose tes questions, je meurs d’envie d’y répondre… même si, au vu de ma position, tu comprendras aisément que je ne puisse t’accorder toute ma confiance. »
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Message posté : Mar 29 Mai 2018 - 11:19 Message
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Sighild Heldóttir
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Sighild Heldóttir

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Les lieux sont beaux et sans fioritures. Calme, fait de bois et de pierre avec une modestie qui forçait au respect. Tout comme l’image que Sigfred envoyait de lui. Car autant qu’elle sache, le seigneur n’avait jamais abusé de son statut, de sa position ni de quoi que ce soit qui aurait pu l’avantager face aux autres. C’était sans doute là l’un des seuls traits qu’elle appréciait encore chez Sigfred et c’est ce qui était ressortit le plus de la bouche de son fils. Qu’importe de toute façon, lui n’avait aucun respect pour elle, pire, il semblait n’éprouver que du mépris et la bile qu’il se retenait de lâcher devait sans doute être plus par dégouts en la revoyant après toutes ces années que dû à son état déplorable.

« Quand je te dis de te confier à moi, je parle d’un point de vue professionnel, Sigfred. » Siffle la femme en lui jetant un regard sombre. « Je ne suis pas ici pour écouter tes états d’âmes mais pour comprendre ce qui t’arrive et y remédier. Car au cas où tu ne l’aurais pas encore remarqué… Mon métier est tout ce que j’ai, tu peux cracher ta haine et ton venin autant que tu le veux mais j’apprécierais que tu n’insulte pas l’alchimiste que je suis. Merci. »

Vexée. Et cela se lit aisément dans son regard. Sighild dépose sa besace sur le lit, l’ouvre et commence à en sortir des onguents, des baumes, des fioles. Tout un tas de fourbie dédié aux soins de ses patients alors qu’elle vient poser le tout sur la table la plus proche, faisant le tri sur ce qui lui serait utile ou non. Elle grommelle dans son coin quelques paroles inaudible le temps que son patient se décide à se dévêtir et rentrer dans son bain. Vraiment, elle est vexée. Sighild pouvait bien se faire insulter sans broncher mais que jamais ne soit remis en question sa notoriété et son intégrité d’alchimiste. Elle n’existait plus que par ce biais et maudit soient ceux qui avaient le culot de dire ou même de penser qu’elle faisait mal son travail. La sombre femme ouvre son manteau, le retire et le dépose sur la chaise avant de venir prendre sa lourde chevelure bouclée et de la tressé rapidement puis de l’attacher à l’aide d’une corde en cuir. Elle remonte ses manches, dentelle finement travaillée puis vient laver ses mains dans une bassine à proximité et dédié à l’hygiène du détenteur des lieux.

« Bien… La première impression est que tu es rongé par le stress. Libre à toi de me dire si j’ai tord mais j’ai la sensation, et pas seulement pour la façon dont tu m’as accueilli, que quelque chose te tourmente. »

Murmure la femme qui change de pièce, entrant avec une fiole verdâtre entre les mains. Elle s’agenouille au bord du bain fumant puis déverse son contenu dans l’eau, libérant une odeur de plante. Les senteurs sont multiples et il est difficile d’en dissocié les composants mais les essences dans l’eau chaude et dont les volutes s’élèvent tout autour d’eux, embaume chaudement l’endroit d’une odeur florale étrangement décontractante.

« Le bain va te détendre et te faire suer. Par tous les dieux Sigfred, quand je suis arrivé tu étais plus pâle que la mort… Pourquoi as-tu attendu autant de temps pour appeler un alchimiste ? je vais finir par croire que tu aimes souffrir. »

Râle la femme qui le gronde en se glissant dans son dos. Elle le saisit par les épaules et le cale contre le bord du bain, ses pouces pressant sa nuque doucement.

« Respire profondément… Les plantes vont soulager les nausées et soulager les crampes de ton corps… Quant à moi je vais te masser, tâche de te détendre, tu es tendu comme la corde d’un arc. »

Et la voilà qui s’exécute, massant lentement mais fermement les épaules de Sigfred, palpant sa peau, faisant rouler ses muscles sous ses doigts.

« Quand les premiers symptômes sont-ils apparus ? As-tu manger quelque chose d’inhabituel ? » Questionne doucement l’alchimiste concentré sur ses gestes. « Je pense que tes vomissements ont irrités ton système digestif Sigfred mais je crains aussi que tes angoisses n’aient provoquer des ulcères… Cela peut être douloureux et handicapant dans les périodes de stress mais il sera possible de te soulager. Pour commencer je te préparerais une tisane que tu devras boire chaque jours… Bois ça le soir surtout car ça t’aideras à dormir à te détendre. C’est très puissant n’en abuse pas, c’est d’accord ? cela dit tu peux en boire chaque jour de façon continue il n’y aucun risque pour ta santé… » Elle penche la tête sur le côté, observant le visage de son comparse. « Est-ce que ça va… ? Je sais que j’ai la main parfois lourde sur le massage, si je te fais mal dis le surtout, le but n’est pas de te blessé, tu es déjà dans un état bien assez inquiétant comme ça. » Elle soupir. « Tu as besoin de te reposer Sigfred, et il faut que tu parvienne à manger quelque chose, que tu t’hydrate… »

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Message posté : Dim 3 Juin 2018 - 0:32 Message
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Sigfred Alvarson
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Sigfred Alvarson

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Sigfred hausse un sourcil on ne peut plus teinté de sarcasme alors que sa comparse transpire la vexation, l’outrage d’avoir été remise en question. Facile de rabaisser les autres, beaucoup moins de subir soi-même une telle chose, n’est-ce pas ? « Très bien… », susurre-t-il en esquissant un sourire carnassier qui atteint son paroxysme lorsqu’il lâche sèchement les mots qui suivent : « Alors n’insulte plus jamais ceux qui vivent ou servent sous mon toit. » Comment pouvait-elle parler de venin alors qu’elle avait été la première à attaquer en venant jusqu’ici, dans sa propre maison, pour cracher son amertume à la figure du chef de l’Herr ? L’hôpital qui se fout de la charité, comme on dit. Une moue renfermée plaquée sur son visage pâle comme la mort, Sigfred observe la femme qui s’active et les onguents, pots et autres curiosités qui viennent peu à peu recouvrir son lit, jusqu’à ce que la domestique ait terminé de préparer le bain tiède pour les laisser seuls.

Dans un grognement, le guerrier se redresse en masquant avec peine les difficultés qu’il éprouve pour ne pas perdre l’équilibre. Un vertige le prend, brouille un instant sa vision avant de s’estomper en lui laissant un goût âcre et désagréable. Marchant jusqu’à la baignoire, c’est sans pudeur aucune qu’il abandonne à terre ses vêtements poisseux de la sueur fiévreuse qu’il a eu dans la nuit, dévoilant dans un glissement sourd les reliefs nacrés des muscles roulant sous son épiderme. Roulant un regard en coin en direction de Sighild, caressant sa barbe du bout des doigts, il ne tarde guère à entrer dans le bain, l’eau tiède lui arrachant un frisson de bien être : ni froid, ni chaud, c’est comme retrouver cette sensation viscérale du souvenir de la matrice maternelle avant de naitre. S’installant aussi confortablement que possible, il roule des épaules avant de sortir les coudes pour déposer ses bras le long des bords de la baignoire de pierre, le niveau de l’eau ne réussissant pas à masquer les innombrables hématomes qui courent sous la peau du guerrier. Des marques violacées qui s’étendent sur le haut de son torse, dans son dos mais surtout tout au long de ses bras épais, incrustant ses articulations et s’installant en profondeur dans les fibres musculaires malmenées au fil des transformations.

Caressant l’onde de l’eau du bout des doigts en attendant l’arrivée de l’alchimiste, Sigfred tourne légèrement la tête dans sa direction quand la silhouette de la sinistre femme apparaît dans la salle d’eau, observant du coin de l’œil les huiles essentielles qu’elle verse goutte à goutte dans le bain. Les lèvres pincées et résolument silencieux face aux devinettes de sa comparse, c’est une moue sceptique qui accueille la remarque, ponctuée d’une ironique réplique : « Tourmenté, tu veux dire pour autre chose que pour la sécurité des habitants de cette île, contre les menaces tant intérieures qu’extérieures qui pourraient se profiler chaque jour ? » C’est d’abord avec un soupir forcé qu’il s’oblige à se détendre pour profiter pleinement des bienfaits du bain, un soupir qui se prolonge avec légèreté et douceur quand la flagrance concentrée des huiles envahit ses poumons. Mais cela ne suffit pas à lui faire totalement lâcher prise, encore moins de se confier sur les véritables raisons qui ont causé son mal. Rien n’est dû au hasard, n’est-ce pas ? En terme d’angoisse, le griffon n’était jamais très loin et si Sighild voyait juste, alors c’en serait encore plus exaspérant.

Cependant, la tension physique qui le malmène commence enfin à se calmer, à s’apaiser sous les doigts experts de la vipère. Sous la friction de ses épaules plus dures que la pierre, il sent sa chair se détendre petit à petit, et c’est dans un grognement de bienêtre qu’il bascule la tête en arrière pour reposer le bas de son crâne contre le rebord de la pierre. Diantre, c’est qu’elle fait du bien la morue ! Un petit rire taquin fait écho à l’expression de la corde de l’arc. « Le chef de l’Herr n’a pas à se plaindre d’un mal de ventre, Sighild. Je pensais que ça passerait tout seul… comme les autres fois. » Une petite grimace se dessine sur ses lèvres quand les mains de l’alchimiste martèlent sa chair avec plus d’insistance, mais c’est un mal qui au final fait du bien et lui arrache un soupir extasié. Les yeux clos, il profite de cet instant hors du temps, oubliant qui lui prodigue ce massage ou plutôt oubliant la chose qu’était devenue Sighild.

Gardant les paupières fermées, profitant de l’obscurité pour concéder à ses autres sens plus d’intensité dans leur ressenti, Sigfred sent ses lèvres s’entrouvrir tandis qu’il réfléchit à la question de la jeune femme. « C’est venu dans la nuit… ça m’est arrivé d’avoir quelques malaises de ce genre pendant ces derniers jours mais pas à ce point… gênant. » Quant à manger quelque chose d’inhabituel… si elle savait… Il se mordille la lèvre inférieure avant d’esquisser un faible sourire. « Je ne suis pas en sucre, tu sais. J’apprécie beaucoup. Tu peux y aller avec la main… lourde. » Etouffant un rire amusé qui roule au fond de sa gorge, le guerrier passe un instant une main dans ses cheveux immaculés, les rejetant en arrière avant de glisser ses paumes jusqu’aux doigts de Sighild, pour les frôler du bout de l’épiderme. « Tu pourrais masser un peu plus bas… », dit-il innocemment en faisant glisser les mains de l’alchimiste vers son torse. « Après tout, c’est au ventre que je souffre. », susurre-t-il en rouvrant les yeux sur le visage de la sinistre femme penché vers lui. Prenant appui sur les coudes, il se redresse pour se tenir un peu plus droit et lui offrir une plus grande partie de son dos et de son torse à masser sans avoir à se mouiller. Mais, nouant ses doigts à ceux de l’habile masseuse, il les lui fait glisser de plus en plus bas jusqu’à son estomac, avant de tout à coup perdre appui sur le rebord et de s’enfoncer dans la baignoire, emportant dans son élan l’alchimiste à laquelle il se raccroche aux bras pour la faire choir dans l’eau avec lui, le tout dans un vaste éclaboussement. Remontant la tête à la surface, il arbore une mine faussement désolée tandis que le voilà qui se retrouve avec la jeune femme étalée sur lui. « Je suis tellement… navré ! »
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Message posté : Dim 3 Juin 2018 - 10:22 Message
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L’insupportable chef de l’Herr joue les durs, tente de garder un minimum de dignité malgré son état pitoyable. Qui espérait-il convaincre ainsi, elle ou lui ? Sighild lève les yeux au ciel, raffermissant sa prise sur les épaules nouées de son comparse et se contente de rétorqué, le ton plus cynique que jamais.

« Je veux bien que tu sois dévoué envers ton peuple mais ne me fait pas croire que c’est ça qui a provoqué ton état. Je ne suis pas né de la dernière pluie, Sigfred. » Elle presse ses clavicules entre ses doigts. « Et le chef de l’Herr devrait apprendre à écouter les plaintes de son corps… Si tu avais essayé de te faire soigner avant, tu n’en serais probablement pas là. Maintenant tais-toi et laisse-moi travailler. »

Mais Sigfred a beau être mal en point, ce n’est visiblement pas cela qui le ralentit. Pire encore, le voilà qui joue de son charme, saisissant les mains de son ancienne amante pour les faire glisser le long de son torse. Sous ses doigts, la peau du guerrier est rugueuse, parsemées de cicatrice dont certaines passeraient même pour des difformités au vue de la gravité des blessures infligées. Sighild se fige un instant, pivotant le visage vers Sigfred et le toise d’un regard méfiant alors qu’il réclame, sans la moindre fausse note, à ce qu’elle s’écarte du… droit chemin. Haussement de sourcils perplexe, Sighild tente vainement de s’arracher à sa prise.

« Ce n’est vraiment pas drôle. »

Mais trop tard, à peine les mots ont-ils franchis ses lèvres que la sinistre femme bascule en avant, emporter par le poids du soldat. Le contacte avec l’eau lui arrache un gémissement d’indignement, aussi bien pour le geste, que les mots déplacés, que pour la température de l’eau. Sighild s’agite, se débattant dans les froufrous de sa robe qui forme un amas de tissus trempés et parsemés de poches d’air alors que sa voix, stridente et austère, s’élève à nouveau.

« Tu as perdu la tête ?! »

Mais le calvaire ne s’arrête pas là, Sigfred la tient contre lui, l’empêchant de retomber dans l’eau tiède du bain. Il était navré. Et peu convaincant, en plus de cela. Alors que l’alchimiste tente de reprendre son équilibre, s’accrochant aux épaules de son compagnon, elle le fixe dans les yeux, dardant ses prunelles glaciales dans l’ambre des siennes.

« Je vois que tu te portes mieux. »

Siffle-t-elle, cynique et accusatrice. Sa main droite se ferme et son poing s’abat mollement sur le torse de Sigfred avant qu’elle n’effectue un vif mouvement de recul. Elle avait senti, là contre sa cuisse… ce bout de chair érigé qui trahissait un désir naissant. Pour quelqu’un qui se serait bien passé de la voir, le chef de l’Herr semblait ravi de la retrouver. Son corps, tout du moins. Et rien que pour cela, Sighild ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. La haine, elle devait se concentrer sur sa haine. Elle recule, calant son dos dans le fond du bain, agitant ses mains pour chasser l’eau sans vraiment y parvenir, la voilà qui soupir.

« Ne refait jamais ça, Sigfred. Je n’ai plus seize ans, si tu crois pouvoir me manipuler avec tes sous-entendus graveleux et tes sourires niais, tu te trompes sur toute la ligne. J’ai déjà payé le prix de ma faiblesse une fois, cela n’arrivera plus. »

Haldan, son cher et tendre petit. Son portrait craché et les grands yeux ambré de son géniteur. Le regard triste, Sighild se détourne de son compagnon, se hissant difficilement hors de l’eau. Sa robe trempée semble peser si lourd que chaque mouvement devient difficile tandis que le tissu lui colle à la peau. Elle s’extirpe du bain, sifflant de mécontentement.

« Bon sang, je n’ai rien d’autre à me mettre. Tu exagère. » Elle pivote le visage, toisant à nouveau le guerrier. « Ravie de voir que tu vas mieux en tout cas, je vais donc pouvoir rentrer chez moi… »
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