Enfin le ciel s'assombrissait sur Bjǫrn, la journée fut plutôt mouvementée. Des bagarres dans les tavernes, avec des gardes, des vols, cela arrivait souvent mais rarement dans la même journée. La guerrière avait arrêté la ronde pour accompagner la fille du jarl lors d'une promenade. Pourquoi Eldrid? Parce que la noble lui faisait confiance. Non, ce n'avait rien à voir avec les plaisirs de la chair, non. La jeune femme aimait sortir dans les étales marchandes de la ville. Après avoir raccompagné la jeune femme dans la demeure du jarl, Eldrid eu une soudaine envie de tranquillité, échapper à l’étreinte des fortifications de la ville. Elle se sentait souvent emprisonnée par la ville, étouffée par la masse qui se dégageait de son lieu de résidence. Il fallait dire qu'elle n'était pas seule, Inga avait le même ressentit, Eldrid le savait. C'était encore quelque chose que leur avait transmit leur mère. Dès qu'elle le pouvait, la guerrière sortait des murs, profitant ainsi du calme des forêts environnantes.

La voilà donc à l'extérieur de Hjarta, au milieu des arbres, en cette saison, seuls les conifères gardaient leur verdure. Le paysages étaient plus obscures que lors des saisons plus chaudes, mais cela n’imputait en rien la beauté du paysage. Le vent faisait voler les aiguilles des sapins. Le froid de la saison fit frissonner Eldrid, elle replia sa cape sur ses épaules, la fraîcheur lui faisait du bien mais il serait fort regrettable que la guerrière ne tomba malade. La belle brune connaissait les recoin de la forêt par cœur, à force d'escapades dans la nature. Il fallait éviter de s'enfoncer de trop dans la forêt si on ne souhaitait pas tomber nez à nez avec des monstres forts, plus fort que l'ours. Cependant, Eldrid ne sortait jamais sans son épée pour pouvoir au moins se protéger contre une bête.

Une clairière ne se trouvait non loin de là où se situait la membre de l'Elite. Un endroit sure dans la forêt. Avec toutes ses années, elle n'y avait encore jamais vu un animal plus dangereux qu'une biche. La femme se rappelait de la soirée passée en extérieur avec sa sœur, la petite châtain avait osé lui sortir une phrase des plus stupides "J’irai me coucher quand vous m’aurez juré qu’il n’y a pas dans cette forêt d’animal plus dangereux que le lapin adulte !". Sa petite sœur était si craintive, elle en avait tellement peur qu'elle en vouvoya Eldrid, une première. Pourtant elle était accompagnée de la guerrière, plaçons cela sur la jeunesse d'Inga qui n'avait à ce moment que quinze ans. Mais elle fut forte, l'envie de communier avec leur mère prit le dessus.

Lorsque la guerrière arriva enfin dans la clairière, elle aperçu le cercle de pierre qu'elle avait réalisé avec Freydis. Les deux soldats s'entraînaient ici dès qu'elles le pouvaient. Eldrid souhaitait améliorer sa camarade dans l'art de maniement de l'épée. Une ombre se dessinait à côté dans des arbres, elle était à terre, comme quelque chose d'endormi. Cependant, elle ne pu identifier ce qui s'y trouvait réellement, cela ne pouvait pas être un ours, trop petit. La guerrière plaça sa main sur la garde puis avança d'un pas léger, ne voulant pas alerter la forme. La brune à bonne distance vit que ce n'était qu'une magnifique magnifique demoiselle assoupie. Enfin c'est ce que pensait Eldrid, elle lâcha la prise sur l'épée. La membre de l'Elite interpella la jeune femme. "Vous ne devriez pas vous trouvez ici à cette heure-ci. Les forêts sont dangereuses, les prédateurs se réveillent en fin de soirée."Cette belle brune ne devait pas venir de Bjǫrn, les femmes de l'île ne s'éloignaient pas autant des villes, surtout avec les dernières disparitions.

Cette jeune femme ne devait pas être quelqu'un des environs, le langage adopté la trahissait. Il était bien rare pour les femmes de Bjǫrn d'utiliser des expressions comme celles-ci. C'était bien pour cela qu'Eldrid n'était pas vraiment une habituée des discussions entre femmes. Les seules avec qui elle partageait ses moments étaient Freydis et sa sœur avec qui la guerrière partageait une certaine passion pour la nature. Beaucoup d'habitants lui dirait "Mais vous êtes un grand malade mental! Pourquoi vous exprimez vous ainsi?" Mais ce n'était pas là le genre de la brune, et il fallait dire que cela avait réussi à amuser la soldate. Cependant, elle cacha son rire pour ne pas vexer la jeune femme, après tout Eldrid ne savait pas comment la belle brune réagirait.

En tout cas, la guerrière partageait le même point de vu que sa camarade. Pourquoi la femme ne serait pas l'égale de l'homme? Après tout, elles possédaient les mêmes qualités que l'homme. "Je ne peut être que d'accord avec vous. Vous savez, c'est en se comportant comme un crétin qu'on le devient, ma petite. Et malheureusement des hommes crétins il y en a par poignée. Avec ma sœur, nous nous sommes dit que peut-être pourrions-nous nous adonner à une activité plus excitante que d'avoir l'air belle. C'est pour cela que nous sommes devenues respectivement herboriste et guerrière de l'Elite de l'Herr. Je suis de même enchantée, je me nomme Eldrid" Cette ressemblance permit à Eldrid de se confier rapidement. Peut être avait-elle tord? Mais cette jeune femme semblait digne de confiance.


La guerrière se rapprocha de la brune. "Dites moi, je suis bien curieuse mais êtes-vous une femme de Fálki? J'ai entendu parler de vos exploits guerriers et je dois dire que cela m'impressionne." La membre de l'Elite avait toujours voulu rencontrer une de ces femmes. Elle avait écouté quelques récits de sa mère au sujet, des femmes fortes, indépendantes et qui pouvaient se transformer, mère les adulait. Eldrid elle, petite, rêvait de devenir une femme de Fálki. D'après les récits des marins, les femmes étaient d'excellentes guerrière, la brune pouvait sûrement apprendre auprès d'elles. Peut être que la guerrière aura l'occasion de toucher les terres de Fálki, après tout, elle était bien l'une des gardes de la future jarlesse et elle sera amené à parlementer diplomatie avec la chef de l'île. Elle se revoyait tel une enfant, excitée par les récits de ses femmes fortes.

Son attention se retourna auprès de la jeune femme, "Souhaitez vous peut-être m'accompagner lors de ma ballade?" Il était bien rare que la guerrière ne partage se genre d'instants de calme avec une autre personne et puis, cette jeune femme ne semblait pas en manque de ressources si nous tombions sur une bête.